Parrains et lauréats soufflent les 30 bougies des Prix ALLEN au service du Bourbonnais , aux racines d'espérance (1985-2015)
lire l'article de Matthieu Villeroy LA MONTAGNE 5 octobre 2015 page 8
"Cinq lauréats, cinq engagements au service des autres. Autant de facettes d'une identité locale insufflée grâce aux Prix Allen.
L'âme du Bourbonnais a soufflé, samedi après-midi, sur la chapelle de l'Hôtel de Paris, à Moulins. Ce précipité où chatoie l'histoire, la mémoire et, plus simplement, l'humanité. Une qualité rappelée par Pierre-André Périssol, le maire de Moulins, « La force d'un territoire, c'est son identité. » Cette identité subtile tissée de métayage et de France nobiliaire.
Bien au-delà de la personnalité des cinq lauréats, bien au-delà de la longévité de ce rendez-vous trentenaire, les Prix Allen s'inscrivent comme un point fixe à partir duquel se tracent les lignes d'un horizon.
« Sans mémoire, il n'y a pas de futur comme il n'y a pas de fleur, s'il n'y a pas de racines. » Ces mots de Jean Cluzel, l'inventeur du Bourbonnais moderne, livrent tout le sens de ces prix qui saluent l'oeuvre et l'engagement de personnes ou de personnalités.
Ainsi du Grand prix reçu par Jean Anglade, l'écrivain centenaire dont l'engagement a été brillamment retracé par Michèle Debord. Une citation piochée dans les milliers de pages écrites par l'auteur auvergnat. « Je suis né par hasard au pays des couteaux, mais mon âme est partout. » Ou encore : « Ma planète, c'est l'homme. »
La modestie de Jean-Jacques Rozier, le conseiller départemental qui a été, durant dix ans, le responsable de la coopération entre l'Allier et le Cercle de Niafunké, au Mali. « Nous avons aussi reconstruit des ponts entre les communautés. » Le plus beau des engagements dans ce pays aux milles fractures.
Au plus près de la réalité des hommes.
La pudeur d'Hervé Moisan, lauréat pour son ouvrage sur les monuments aux morts de la Nièvre. « Je ne suis qu'un auteur d'occasion dans une carrière exclusivement dédiée au quotidien », concède le journaliste. La somme produite est le résultat d'un travail sensible, au plus près de la réalité des hommes.
Mémoire, toujours, le remarquable travail de l'universitaire Nadine Josette Chaline, sur la correspondance d'Émile Guillaumin, durant la Grande Guerre. L'écrivain-paysan y raconte son quotidien de soldat.
L'humilité, enfin, de Sylvie Livet, représentante de l'association « Lecture & Loisirs » de Neuvy qui oeuvre pour l'ouverture à la littérature, notamment par sa fête du livre annuelle." Matthieu Villeroy LA MONTAGNE 5 octobre 2015 page 8
Cliquez ... Plus encore